Ostéopathie : du rhume à la scoliose… et aux appareils dentaires

Le texte de base a été écrit par Madame Catherine ODIN, et réaménagé par le Dr Fernand KIMMEL

Toutes structures du corps en relations intimes

Tout le monde a entendu plus ou moins parler de l’ostéopathie, rares sont ceux qui en ont une idée précise. En outre, entre les ostéopathes, les kinés qui font de l’ostéopathie, les médecins ostéo-thérapeutes, les étiopathes, les chiropracteurs, les vertébrothérapeutes, il y a de quoi perdre son latin et il est courant de simplifier les choses en disant que toutes ces thérapies font craquer les os, d’où la méfiance légitime d’un public non averti. Surtout lorsqu’il s’agit de ses propres enfants et que l’on est enclin à penser, encouragé par un pédiatre impuissant, qu’à cet âge-là, tout finira bien par s’arranger. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas, et quand ça s’arrange c’est peut-être à la faveur d’autres symptômes, plus sournois parce que plus cachés ou plus éloignés de la cause originelle. Par exemple, une entorse à la cheville foulée qui au bout de huit jours ne fait plus parler d’elle, peut revenir sous forme de maux de tête, de ventre ou encore d’une dentition déformée.

A priori, il peut sembler un peu étrange, sauf si l’on part du principe que le corps est un tout et que la structure, os, muscles, tendons, ligaments est en étroite relation avec les fonctions, (digestion, respiration, circulation, excrétion…)

 

Les structures agissent sur les organes et les fonctions agissent sur les structures, à proximité ou à l’autre bout du corps. Tout dépend de l’individu et des circonstances. Les choses peuvent ainsi se dégrader par ricochet, via les voix de communication que sont le sang et les nerfs. Un élément méconnu contribue également à l’unité des structures : il s’agit du fascia qui de la tête aux pieds, enveloppes, muscles, canaux sanguins, lymphatiques et nerveux et tapissent les viscères. Le sang et le système lymphatique distribuent la nourriture et ramassent les poubelles, sous le contrôle du système nerveux. Mais s’il y a un embouteillage ou une déviation, dûs à une lésion structurelle quelconque, la circulation est entravée et  la nourriture est mal distribuée, les déchets mal collectés et le trouble s’installe. Partant de ce principe, un médecin américain, Still, déçu des limites de son art, lance en 1874 un nouveau concept qu’il nomme ostéopathie. L’idée est simple : il suffit de rétablir la libre circulation en levant barrage et rétrécissements. Il n’y a plus ensuite qu’à compter sur les capacités du corps à guérir lui-même les tissus lésés. Il est animé d’une véritable foi en la nature, et en Dieu par ailleurs : le corps n’est pas fait pour être malade. Il dispose de tous les éléments permettant de se maintenir en bonne santé ; l’autorégulation pour assurer l’équilibre, l’autodéfense pour repousser l’ennemi et enfin l’auto-guérison pour  réparer ce qui a été lésé.

 

En ce temps-là, le Dr STILL …

En ce temps-là aux USA, peste, choléra, tuberculose, diphtérie tuaient des milliers de personnes et une épidémie emporta trois des enfants du Dr Still : « Je jette les médicaments aux chiens ! »

L’histoire ne dit pas ce qu’il advint des chiens, mais Still sauva les mains nues, des gens atteints de maladies réputées mortelles.

Mais comme tout précurseur, des portes se ferment devant lui. Pourtant il ne prêcha pas dans le désert et quelques-uns l’entendirent. En 1892, s’ouvrait le premier collège d’ostéopathie. Il y en a aujourd’hui 18 et l’ostéopathie est officiellement reconnue aux Etats-Unis comme en Europe. Elle y est pratiquée exclusivement par des médecins, qui suivent parallèlement un enseignement traditionnel. La situation est différente en France où l’ostéopathie reste confidentielle pour les médecins malgré un DU se mettent en place. Elle est toutefois reconnue maintenant par les autorités et enseignée en écoles d’ostéopathie. Rares sont les diplômes universitaires dispensés aux médecins. Le concept de Still devait évoluer grâce à William Sutherland qui introduisit au début du siècle la notion d’ostéopathie crânienne.

 

Les mouvements imperceptibles de crâne

Il avait remarqué la forme en biseau des structures des os crâniens, et constaté que cette forme ne pouvait être due qu’au mouvement. Il en déduisit que contrairement à ce qui était enseigné à l’époque et l’est toujours, les os du crâne ne sont pas soudés. Il existe un mouvement qui favorise la circulation, donc la nutrition et le drainage. Les ostéopathes l’appellent le mécanisme Respiratoire Primaire ou MPR. Il est au cerveau comme au reste du corps ce que le battement cardiaque est au cœur. Ce mouvement, imperceptible pour des doigts non initiés, est tout à fait sensible pour un bon appareil à électrodes.

Partant toujours du principe que la carcasse est un tout, Sutherland en débloquant le mouvement respiratoire primaire, résout un problème intestinal, vertébral ou permet à un patient de retrouver le sommeil. L’action crânienne n’est toutefois pas exclusive. Il n’est pas question de contester les acquis de Still, mais de les compléter en partant du crâne et en agissant, si besoin est, à d’autres niveaux. Quand tout va bien, le crâne est souple, on sent palpiter la vie sous ses doigts, une expansion suivie d’une contraction qui est ce fameux mécanisme respiratoire. Mais, et ce n’est malheureusement pas rare, le crâne peut être dur, une vraie boule de bois, ou au contraire mou comme une boule de pâte, inerte. L’ostéopathe va essayer de libérer le mécanisme, de faire à nouveau circuler les énergies dans ce crâne bloqué. Certains patients ressentent immédiatement les effets de cette libération : ils se détendent, baillent et soupirent.

D’autres les sentiront plus tard en retrouvant le sommeil, en abandonnant les anxiolytiques, en cessant d’avoir mal au dos ou à la tête, au genou, au ventre etc. …

 

Une thérapie douce

L’ostéopathie crânio-sacrée est donc totalement indissociable de l’ostéopathie, elle en est un des aspects mais un aspect fondamental, surtout chez les enfants, pour lesquels elle est à peu prés la seule forme d’intervention qui convienne. En effet, les vertèbres n’étant pas complètement formées, on ne peut pas les manipuler. En outre, elles sont rarement bloquées chez les enfants, et lorsqu’elles le sont, on peut les libérer par une action douce. L’ostéopathie chez eux répond très bien, en général très vite, elle est en revanche beaucoup plus difficile à mettre en œuvre et nécessite impérativement une bonne pratique crânienne. Elle est plus difficile parce qu’un enfant ne dit pas ce qu’il a, que tout est plus fin et plus subtil chez lui, surtout chez un bébé. Les lésions sont moins nettes, et on peut faire du mal si l’on n’est pas expérimenté. Alors que chez un adulte où toutes les articulations sont formées, y compris on l’a vu, les sutures crâniennes, le risque est moindre. Un mauvais ostéopathe au mieux ne fera rien, au pire aggravera un symptôme pour deux ou trois jours, le corps rétablissant ensuite les choses de lui-même.

 

Souvent des lésions silencieuses

Ces lésions ostéopathiques ne sont pas des lésions telles qu’on les entend habituellement, c’est-à-dire que ni les os, ni les muscles, ni les viscères ne seront touchés, lésés, seuls les doigts entrainés de l’ostéopathe pourront percevoir cette lésion. Il s’agit en fait d’un dérèglement structurel et fonctionnel qui n’est pas, en soi, pathologique, et qui peut très ben rester longtemps silencieux, ou se traduire par divers symptômes, et entraîne un jour ou l’autre une maladie. Ce sont ces lésions ostéopathiques qui travaillent le plus souvent très discrètement, contre le corps, et échappent totalement aux radios et autres moyens de diagnostics traditionnels. Elles peuvent être dues à un traumatisme après une chute, un accident, un coup, à un gros choc émotionnel, à une opération, ou encore à un accouchement difficile qui laissera des traces pour le bébé. La liste est longue de tout ce qui peut léser sournoisement alors qu’en apparence tout va bien. Et doucement, patiemment, le mécanisme se met en route vers le dérèglement qui aboutit, si le corps se laisse submerger, à des maladies ou des symptômes aussi divers que l’asthme, la nervosité, l’insomnie, les maux de tête ou encore les problèmes ORL (bronchites rhumes, otites …). Témoin par exemple, ce garçon de treize ans qui reçoit un coup violent au rugby et se plaint d’un mal de cou. La semaine suivante, alors que tout semble rentré dans l’ordre, il se sent très agressif, d’une nervosité inhabituelle. Après une séance d’ostéopathie révélant une lésion ostéopathique vite corrigée, notre rugbyman avait retrouvé son calme.

 

Un traumatisme à la naissance

Les enfants sont malheureusement les premiers désignés pour les traumatismes, que ce soit dans la cour de récréation, à bicyclette, dans l’escalier ou en pratiquant leur sport favori, les enfants passent leur temps à recevoir des coups ! Chez tout bébé le traumatisme de l’accouchement peut laisser des traces, via les pressions et tensions exercées sur le crâne très fragile.

L. Issartel dans son ouvrage, « L’ostéopathie exactement », décrit en détail tout ce qui peut provoquer des traumatismes lors de l’accouchement, et donc bloquer ou diminuer le mouvement crânien. Par exemple un accouchement trop long, c’est-à-dire plus de huit heures, ou trop rapide, moins de deux heures, la présentation par la face ou le siège, les problèmes au niveau de la mère (un bassin trop étroit, un col rigide, une grande nervosité, l’obligation de se retenir d’accoucher), également toutes les pressions exercées sur le bébé (ventouse, forceps), ou encore la venue au monde sans transition d’un bébé par césarienne. Autant d’éléments qui peuvent être révélés par une déformation du crâne. Tout peut rentrer dans l’ordre grâce au MRP si aucune déformation sérieuse ne l’entrave. Dans le cas contraire, le traumatisme peut entrainer des perturbations durables, agitation ou au contraire apathie, retard pour marcher, pour parler, échec scolaire, maux de tête, pour n’en citer que quelques-unes. Il va sans dire que certaines malpositions dentaires y trouvent leur origine.

Mais les lésions bien entendu ne sont pas tout, le contexte affectif et psychologique dans lequel évolue l’enfant, contribuera largement à son bien ou son mal-être. Toutefois, un enfant qui souffre d’une telle lésion, sera plus sensible à son environnement. Il recevra moins bien les contrariétés et petits drames.

 

82 % des bébés ont une lésion ostéopathique

Le Dr Viola Frymann, un des chefs de file de l’ostéopathie américaine, a établie des statistiques sur 1200 bébés de cinq jours. Il en ressort que 12% seulement des enfants ont un crâne libre, tandis que 82% présentent une lésion ostéopathique crânienne, qui jusque là ne provoquaient aucun symptôme. Elle a également noté que 95% des enfants agités, ont une lésion de l’occiput, lésion qui  pourrait être corrigée en ostéopathie. Par ailleurs, L. Issrtel a ms en évidence dans une école, le rapport entre les difficultés d’apprentissage des élèves et les problèmes crâniens. A la stupéfaction des institutrices, elle a pu désigner après une simple observation de la forme du crâne, ceux qui avaient des problèmes scolaires, et ceux qui, au contraire, s’en sortaient très bien. Il n’était toutefois pas question de traiter ni même de palper dans ce contexte. Dans son ouvrage, elle met en garde les parents contre la propension toute naturelle, à ne pas voir l’enfant a des problèmes :  s’il pleure sans mobile, si c’est un gros dormeur ou au contraire s’il dort peu, s’il est agité, s’il se cambre quand on le touche, s’il a des difficultés à la déglutition, s’il ne supporte pas telle position, ou encore se serre toujours de la même main, s’il est craintif, coléreux, trop calme, s’il est en retard par rapports aux acquisitions courantes de son âge, ce n’est pas lui rendre service que de lu trouver ou se trouver, mille excuses. On le laisse, au bout du compte, avec ses problèmes. Elle affirme pour avoir traité nombre de ces enfants, que les trois quarts du temps, on peut rétablir les choses en libérant simplement un crâne bloqué. Bine entendu, plus l’enfant est pris jeune, plus la lésion est facilement corrigée et oubliée. Cette affirmation va dans le sens d’un examen ostéopathique systématique des nouveau-nés et d’un suivi annuel régulier chez les bien-portants. Les enfants sont en effet sans cesse soumis à des traumatismes qu’il est bon de ne pas laisser passer.

 

A la fois une thérapie et une aide

Est-ce à dire que tout est question de structures et de fonction, et que l’ostéopathie peut tout soigner ? En fait, non ! Il y a des pathologies plus ou moins indiquées et lorsqu’il y a lésion ou modification du tissu, l’ostéopathie n’est plus qu’une aide et non une thérapie à part entière.

Restent, tout particulièrement chez les enfants, toutes sortes de petits et grands maux sur lesquels l’ostéopathie peut agir. On peut citer pêle-mêle les problèmes ORL, les allergies, les maux de tête, la nervosité, l’insomnie, l’hypersomnie, les retards scolaires, l’eczéma d’origine nerveuse, certains problèmes psychologiques, la trisomie 21, les diarrhées ou les constipations, les scolioses, les chutes, coups et accidents, ou encore les dents mal positionnées. Cette liste n’est pas exhaustive, tout dépend de la cause et de la lésion.

 

Une protection contre les affections ORL

Rhumes, rhinites, rhino, bronchites, otites, sont le lot des petits citadins.

L’ostéopathie est souvent très efficace et permet d’éviter des semaines et des semaines d’antibiotiques. Le principe en est le suivant : le mouvement crânien stimule et draine toute la zone ORL, entre autre les sinus.  S’il est entravé, il n’y a plus de drainage, les muqueuses deviennent fragiles, n’assurant plus une défense  efficace et à la première agression, elles sont vaincues : c’est le rhume, la sinusite etc. …    Toutefois l’ostéopathie se montrera moins efficace s’il y a une autre cause, par exemple des végétations énormes ou une intolérance au lait ce qui est fréquent et entraîne précisément des problèmes ORL.

L’ostéopathe, comme tout praticien   des thérapies parallèles, se doit de prendre en compte le mode et l’hygiène de vie de son patient. Le contexte affectif et psychologique ainsi que l’alimentation est, chez l’enfant comme chez l’adulte, un élément très important. Pour soigner les allergies (poussière, plume), on part du même principe de renforcement des muqueuses, qui protègeront contre le rhume ou l’asthme.

 

Eviter les scolioses

Les scolioses sont également tout à fait indiquées en ostéopathie, même si celle-ci n’en maitrise pas toutes les formes. Il n’y a de toute façon, fort peu des résultats modérés par ailleurs. De plus, le traitement (corset, kinésithérapie) se fait sur les conséquences, n’atteignant pas les causes plus profondes. L. Issartel pense même les voir dès la naissance, mais elle heurte à l’incrédulité des parents.

Entre autres, tous les enfants su ont des torticolis congénitaux, ont de gros risques de souffrir plus tard d’une scoliose. Les choses peuvent s’arranger toute seule, mais rétablir la libre circulation ne peut augmenter les chances d’échapper à la scoliose, surtout si le contexte familial n’est pas au mieux pour l’enfant. Si l’enfant est pris très tard, qu’il a déjà une scoliose à 30° et un corset, c’est beaucoup plus difficile d’obtenir des résultats mais ce n’est pas impossible.

 

Les appareils dentaires

En traitant en ostéopathie les nourissons, la prévalence des traitementsorthodontiques pourrait diminuer, du moins réduire les désordres dentaires ou squelettiques à venir.  Les orthodontistes traitent les enfants de plus en plus jeunes. Or, non seulement ça aurait pu  s’arranger tout seul dans un certain nombre de cas, mais en plus, il peut y avoir des effets secondaires dus au traumatisme de l’appareil. Ajoutons en outre, que les dents peuvent très bien être réalignées à 16 ou18 ans, sans perturber la croissance.

Il n’est pas rare de constater chez des enfants atteints de scoliose, nervosité ou autre, une relation avec le port de l’appareil. L’orthodontie doit se poser les questions suivantes : la scoliose est-elle en lien avec la malocclusion ? Cause ou conséquence de la scoliose ? Sur le principe fondamental de la priorité étant de ne pas nuire (« primun non nocere »), l’orthodontiste est-il prioritaire ou doit-il travailler dans le concept transdisciplinaire ?  En tout cas, lorsqu’un enfant souffre déjà de scoliose, rhinite, strabisme, asthme par exemple, les ostéopathes déconseillent parfois le port d’un appareil dentaire. Or, les déformations bucco-dentaires amplifient lors de la croissance et l’orthodontie doit agir. L’orthodontiste doit donc s’entourer de précautions et établir un bon diagnostic différentiel. Il donnera priorité aux thérapies qui le nécessitent (yeux, pieds, réorganisations neuro-fonctionnelle (voir méthode Padovan), etc. …). C’est pourquoi, nous demandons à voir les enfants tôt pour le diagnostic et l’éventuelle rééducation selon le principe de la transdisciplinarité (voir aussi posturologie).

Et si les parents persistent ou que cela s’avère indispensable, nous recommandons un suivi régulier en ostéopathie. En effet si le crâne est plus mobile, les dents se replacent mieux, permettant de porter l’appareil moins longtemps. Quelques séances d’ostéopathie peuvent, dans certains cas, remettre les choses en place, en laissant au corps le temps de se débrouiller tout seul. Malheureusement, ce temps est rarement laissé, la sécurité sociale ne remboursant pas les appareils dentaires au-delà de 16 ans !

 

Entre une ou cinq séances

Pour revenir au nourrisson, des pleurs fréquents, une nervosité excessive, ne doivent pas être négligés. Un enfant trop agité prendra en général du retard, par incapacité à se concentrer.

Malheureusement, il n’est pas rare que les bébés hurleurs soient remisés à l’autre bout de l’appartement en désespoir de cause, ou mis sous calmants. Dans le premier cas, ils vont finir par comprendre qu’on ne vient pas à leur aide, se résigner mais avec une probable anxiété.

Dans le second cas, leur incapacité à se concentrer n’a aucune chance de s’améliorer. Le trouble, quoiqu’apparemment résolu, ne l’est en fait pas pour l’enfant. Si les pleurs interviennent après le biberon, il peut y avoir un problème de digestion, mais le plus souvent dans tous les cas, on constate qu’il y a eu un traumatisme à l’accouchement. La tête a des bosses, est aplatie derrière, ou ronde avec de grands yeux, les oreilles décollées, le menton rentré et le bébé trop agité ou trop calme. Dès que l’on compresse, il se détend, quelquefois soupire. Une seule séance peut suffire. De toute façon, affirme L. Issartel, il n’est pas nécessaire de faire 20 ou 30 séances chez l’enfant. Chez un adulte, il peut y avoir des traitements d’entretien, qui améliorent, aident, soulagent, mais ne guérissent pas car la cause est toujours présente.                                                                                                                         Par exemple des insomnies dues à un deuil ou à un conflit sentimental, peuvent être diminués ou simplement mieux supportées. Dans ce cas, le traitement pourra durer aussi longtemps que le patient s’en trouvera mieux. Mais d’une façon générale, si au bout de cinq séances, on ne note aucune évolution, c’est que l’ostéopathie n’est pas indiquée ou qu’elle n’est pas efficace.

Quand on sort des mains de l’ostéopathe, on peut être immédiatement guéri ou la guérison peut intervenir dans les jours suivants. Il n’y a pas de règle en la matière. Toutefois un rhume par exemple, ne va s’arrêter d’une seconde à l’autre, il faut que les tissus se refassent. En quelques jours, on peut tout de même s’apercevoir que l’enfant respire mieux. Tout dépend de la pathologie, de la cause et de l’individu. L’insomnie par exemple, chez un enfant très épanoui ne peut-être que la cause d’une chute. Dans ce cas, une ou deux séances devraient suffire. Si en revanche, ses parents sont en train de divorcer ou s’il porte le poids d’une mère trop possessive, la guérison peut s’avérer plus difficile. Toutefois, en supprimant une hypersensibilité due à la compression crânienne, l’enfant peut voir les choses d’une manière plus positive.